Haven
23 mars 2021HAVEN, L’Amour est dans l’espace.*
- Titre : HAVEN
- Sortie : 03 Décembre 2020
- Développeur : The Game Bakers
- Éditeur : The Game Bakers
- Plateforme : Xbox One et Series / PS4 et PS5 / Stadia / Switch
- Genre : RPG / Aventure / Life Simulator
- Support : Demat’
- Sauvegarde : Automatique
- Mode solo et Multi Local
- Langue : Voix JAP/ENG et textes en Français
*Ce titre n’est pas une invitation aux groupes télévisuels à nous sortir une émission d’amour interplanétaire ressemblant de manière fortuite à une émission déjà existante en milieu rural.
Avec un beau nom anglais comme The Game Bakers, on ne se doute pas que derrière ce jeu se cache le studio français à qui on doit Fury, et chez qui officient les anciens d’Ubisoft. Néanmoins, ils signent ici un jeu d’un genre pas évident à reconnaitre, et pour cause la forme du jeu n’est là que pour desservir une histoire d’amour, une belle histoire. Et je vous spolie de suite, ça fait vraiment du bien.
Futur lointain ou dimension parallèle, peu importe. Apres une intro animée le problème nous est décrit : Il existe une société, une planète, sur laquelle toute relation amoureuse est régie. Une IA choisi pour vous le partenaire qui vous correspond (re-bienvenu à Gattaca). Mais l’Amour à ses raisons que la raison ignore, et pour pouvoir vivre le votre vous avez fuit et vous êtes écrasé sur une planète étrangère.
Apres la découverte de vestige vous activez par erreur un vieux système domotique, qui envoie un rapport d’erreur… à votre ancienne planète. Ils savent maintenant où vous êtes…
Contexte et histoire principale : L’Amour se conjugue à 2
Tout, absolument tout le jeu tourne autour du couple, et de votre belle histoire. Chaque action, chaque sortie sera prétexte à des dialogues qui en plus d’être magnifiquement écrits, ne donneront jamais l’envie d’être zappés. De la dispute à la cuisine, du changement de place dans le lit ou la douche, de la gym ou des histoires plus intimes, tout y passe. Et quel plaisir que de suivre ce petit couple de jeune.
3 observations découlent très vite de cette ambiance :
- C’est niais, très niais. Ca dégouline de love, c’est tellement doux. Et vraiment ca fait plaisir de les voir surmonter tous leur malheurs ensemble. Ils sont attachants, c’est le mot. Même lorsque vous voyagez cote-à-cote, le personnage que vous ne contrôlez pas viendra attraper votre main pour avancer à deux… KAWAIIIII !!!
- C’est dans l’air du temps. La fille fait la mécanique, le garçon fait la cuisine, on apprend que les parents sont homosexuels, la drogue est légalisée (ou du moins encadrée), les héros sont vegans et on ne tue ni ne mange de créature dans cette histoire. Des messages sont régulièrement passés, et le studio a la bonne idée de ne pas utiliser les mêmes mots que sur Terre. On comprend de quoi il s’agit, mais c’est subtil.
- Ca tourne trop souvent autour du sexe. On ne verra pas de scène sexuelle, mais trop de blagues ou dialogues ont une connotation limitée (ex: la scène de la tache humide dans le lit).
Gameplay, trop de genre pour être un genre
Autour de cette love story, il y a un jeu. Et s’il est difficile de décrire son genre, c’est parce qu’il en a plein. Les sorties se feront en « glissant » dans les airs. C’est assez plaisant à faire, si en est que l’on ne tourne pas la camera (on y reviendra). On est là sur l’aspect plateforme.
Voyager dehors vous permettra de collecter des ressources, pour pouvoir améliorer le « nid », l’entretenir, faire la cuisine, bref c’est un jeu de survie.
Manger, dormir, faire des actions en duo vous feront avancer en stats, bien sur que c’est un RPG
Stats qui vous servirons lors des combats, puisque c’est un jeu d’aventure
Les combats, plutôt bien pensés, sont conçus pour être jouer simultanément en couple. A chaque cote de manette correspond un personnage, et donc 4 actions sont disponibles : Corps-à-corps, Distance, Bouclier ou Purification (on ne tue pas, rappelles vous, on purifie les créatures quand ils sont assez faibles). Si vous faites la même action en même temps vous activez son équivalent DUO.
Technique : Le nuage arrive
Les graphismes font penser à ce qu’on a l’habitude de voir sur Nintendo (et notamment ZELDA BOTW). C’est simpliste, mais ça colle pas mal au type de jeu. Néanmoins, vu le peu de ressources que ce genre de pâte nécessite, il aurait été sympathique d’afficher plus de chose à l’écran. En effet, sorti des bâtiments majestueux, les zones sont vides, très vides. Et ça, c’est quand vous les regardez en étant immobile. Sitôt le « dash » enclenché, toute modification de la camera devient un calvaire. Et si vous la tournez de trop, vos personnages feront demi tour. C’est exaspérant !
Le mode 2 joueur, lui, est anecdotique. Chaque manette contrôle un joueur, mais le deuxième joueur ne peux que suivre le premier. Par contre, jouer en couple, en s’appropriant chacun son personnage, et en se parlant dans les combats pour se synchroniser promet de bons moments.
Ensuite, le monde ouvert. Le jeu prend parti de ne pas offrir une vaste zone, mais une multitude de petites maps, entre lesquelles on navigue via des rampes. Mais le problème reste dans ce que ça engendre… oui, vous avez deviné… des chargements.
Ayant testé le jeu sur Série X, je n’ai pu que m’extasier devant les brefs écrans de chargement dessinés à la main, absolument magnifiques (de purs fond d’écran). Mais par curiosité j’ai lancé le jeu sur une Xbox One X (pourtant pas la plus mauvaise des Xbox One) et il faut compter 10 secondes de chargement entre chaque zone. Et vous changerez énormément de fois. Chrono en main, pour traverser 4 zones, j’ai pris 1minute20, plus 40s de chargement, soit 2minutes au total. 1/3 de mon temps en chargement…
Conclusion et verdict : Trop est l’ennemi du bien
J’ai de la chance d’être le public cible pour ce genre de jeu. J’aime toucher à tout. Mais le fait que le jeu pioche dans trop de style bloquera les joueurs plus exigeants dans un genre. Que ce soit la plateforme, la survie, l’aventure ou le RPG, aucun de ces genres n’est exploité réellement.
Meme si le jeu est une bouffé d’amour qui fait du bien, le soucis de camera, le faux monde ouvert et les chargements, font que l’on obtiens un jeu tout juste