Guns Of Mercy : Rangers Edition

Guns Of Mercy : Rangers Edition

15 décembre 2019 2 Par Clément GAMBIER
  • Titre : Guns of Mercy : Rangers Edition
  • Sortie : 2017
  • Développeur : Storybird games
  • Editeur : JoshProd (Switch) & Storybird (mobile)
  • Plateformes : Switch et mobile (dématérialisé uniquement)
  • Version testée : Switch
  • Genre : Run n’ gun
  • PEGI : 12+
  • Sauvegarde : oui
  • Jusqu’à 4 joueurs en local
  • Langue : Française

 

#1 Vous aimez la violence.
#2 Vous haïssez les aliens.
#3 Et plus que tout vous adorez collecter et dépenser de l’argent virtuel.
Si vous vous reconnaissez dans les trois déclarations précédentes, vous êtes peut-être fait pour Guns of Mercy : Rangers Edition.

 

Ecran titre de la version mobile, les images de la version switch sont rares.

 

Guns of Mercy est un jeu initialement sorti sur mobile et adapté depuis janvier 2019 sur Nintendo Switch, disponible sur l’eShop au prix de 8.99€.

Il s’agit d’un Twin stick shooter (avec tir automatique, bien entendu, on est là pour botter des culs pas pour beurrer des ptits Lu) en 2D avec un plan fixe vu de face. Le concept est simple : tuer le nombre d’ennemis requis sans mourir pour passer au niveau suivant.

Au début c’est confus…

Si le système de jeu est finalement assez bien pensé, regorge de contenu et de possibilités, ce qui choque de prime abord c’est le manque de lisibilité du menu et l’absence d’explications. Il va falloir jouer et expérimenter, quitte à dilapider de précieux diamants au passage, pour bien se familiariser avec toutes les possibilités qu’offre Guns of Mercy.

 

Un menu principal presque trop épuré…

 

Mais rassurez-vous, je suis là pour vous faire le topo en commençant par la règle la plus importante du jeu : « Ne gaspillez pas vos diamants ! « .

Le topo

A partir du menu principal, il suffit d’appuyer sur start (+) pour lancer une partie.

Vous allez d’abord choisir votre ranger. Ensuite vous l’équiperez d’une arme. Enfin vous choisirez un mécha (et ça c’est cool).
Tous ces choix ont un impact, bien entendu, et vous allez vite vous en rendre compte, le jeu possède une dimension RPG appréciable.

Un menu de transition vous offre la possibilité, moyennant quelques diamants, de passer directement au niveau suivant (+1 diamant par niveau) ou bien d’obtenir un power-up pour le niveau (5 diamants, c’est très cher), comme par exemple améliorer sa puissance de tir.

Vous voilà ensuite acheminé, par le biais d’un ascenseur (qui vous fera progresser d’un niveau à l’autre) sur le champs de bataille. Deux objectifs : survivre et tuer tout ce qui passe à portée de main et atteindre le nombre affiché en haut. Il faut rester concentré et savoir hiérarchiser les menaces : d’abord tout ce qui rampe au sol, car dans ce jeu, la moindre erreur est fatale. Il n’y a pas de barre de vie. Touché ? Rideau ! Le jeu vous offre alors la possibilité de payer 1 diamant pour reprendre sa partie, puis 2, puis 4, 8, 16 et ainsi de suite…
Au cours des niveaux vous aurez le loisir de ramasser beaucoup d’argent, quelques fois des diamants, des powers-ups ou des armes. Ces collectibles disparaissent vite et les ramasser encourage souvent la prise de risque, c’est un aspect du jeu intéressant.
Vous trouverez parfois des jerrycans d’essence qui viennent remplir votre jauge d’essence (c’est logique jusqu’ici), celle ci se remplie également lorsque vous tuez des ennemis : lorsqu’elle atteint 100%, il suffit de cliquer sur le joystick pour passer en mode furie mécha et tout brûler pendant quelques secondes. Le pied.

 

Premier mécha disponible dans le jeu. Il fait déjà beaucoup de dégâts !

 

Dès lors que vous tuez assez d’ennemi, la partie s’arrête immédiatement, c’est l’occasion de ramasser de l’argent et des diamants et de passer au niveau suivant…

…Mais alors on fait ça en boucle et puis c’est tout ?

Pas du tout ! Une première surprise arrive à la fin du 5ème niveau : Un boss, avec un pattern qu’il faudra vite analyser et comprendre sous peine d’y laisser quelques diamants. Lorsque l’on triomphe d’un boss, on obtient même une petite récompense. Et puis le jeu vous offre tout un tas de possibilités de vous rendre plus fort face à l’envahisseur extra-terrestre.

 

L’un des 8 boss du jeu. Lui ça va, tranquille.

 

…Ensuite on ne le lâche plus

Vous venez de passer 3h à tuer des aliens à la pelle, à mourir des dizaines, si ce n’est des centaines de fois, mais une chose est sûre : vous vous êtes relevé à chaque fois, avec la promesse de faire mieux cette fois que la fois précédente. Certes, la frustration de se faire tuer par une chenille rampante de l’espace que notre champs de vision aurait totalement occulté l’espace d’un instant n’est pas étranger au phénomène. Il y a toutefois une autre explication : les défis et le shop.

Les premiers rapportent de l’argent et des diamants en fin de partie lorsque vous les validez. Comme par exemple tuer un nombre précis d’extraterrestre avec un personnage ou une arme donnée. Les récompenses sont débloquées par paliers.

Le second offre tout un éventail de possibilités d’achats et d’améliorations et se divise en 4 parties :

  • Upgrades : vous permet, entre autres, d’augmenter l’étage auquel vous commencez, votre force de frappe, la puissance des power-ups et la quantité d’argent que vous récoltez.
  • Heroes : permet de débloquer de nouveaux rangers mais également de payer pour les faire évoluer (et donc améliorer leurs statistiques)
  • Weapons : pour les armes le principe est similaire à celui des rangers, l’amélioration impacte notamment la cadence de tir et la force de frappe.
  • Mechas : sans commentaires, si ce n’est que tout coûte très cher. 

 

Moyennant finance, on peut tout améliorer, même les armes !

 

Je dois reconnaître que le système fonctionne. On se laisse souvent happer par le jeu. L’envie de débloquer une nouvelle arme, un nouveau ranger, ou simplement surmonter un boss réticent nous pousse à enchaîner les parties sans même s’en rendre compte. Il y a parfois une dimension shonen où le jeu devient trop fort pour vous, littéralement, et vous force à stagner pour amasser assez d’argent afin d’aller vous fortifier au shop et faire un come back fracassant ! Mais généralement les défis vous font gagner assez d’argent pour que le supplice ne s’étire pas éternellement, d’où l’intérêt de changer régulièrement de ranger, d’arme, et de consulter les défis pour avoir une petite idées des exploits à réaliser, car parfois le jackpot n’est pas loin !

Conclusion

Guns of Mercy : Rangers Edition brille dans sa catégorie : les jeux fun sans prétention. Si vous cherchez un excellent rapport fun/prix/durée de vie, alors c’est clairement un jeu qui rempli le contrat. Le jeu n’est pas exempt de défauts, on lui reprochera notamment des menus taillés à la hache et manquants de clarté, un nombre de bosse limité à 8 ainsi qu’une répétitivité inhérente au genre. Toutefois, l’approche RPG, la montée de niveau, la promesse de débloquer de nouveau rangers, de nouvelles armes et d’aller toujours plus haut dans les étages nous fait passer un temps fou sur ce jeu sans même s’en rendre compte. Guns of Mercy est clairement là pour vous amuser et vous aider à procrastiner, le tout pour moins de 10€. C’est honnête. Qui plus est, le jeu est jouable jusqu’à 4 joueurs en local, de quoi prolonger encore la durée de vie.